Tu étais toujours souriant, tu avais cette joie de vivre, ce peps permanent, cet envie de vivre qui faisait sourire tes proches. Proche ? Ils sont où ? Là? Peut-être, peu importe, qu’ils soient là ou pas, tu ne fais pas vraiment la différence. Tu ne fais plus attention aux belles choses de la vie, le verre est toujours aussi vide, ta chambre qui était avant pleine de vie te donne maintenant des frissons. Ton sang a finit par tacher le sol, impossible de faire partir ces foutues tâches. Un mort vivant, c’est ce que tu es en ce moment même. La bouteille d’eau à côté de ton lit à été remplacée par un pack de bière, le cadre photo est la seule chose qui est restée intacte dans ta chambre. Une lame posé minutieusement sur le bord de la table de nuit, tu hésites pendant quelques secondes. Tu sais que Ahn Jae est censé venir dans ton appartement dans peu de temps. Tu sais aussi que tu as besoin d’évacuer, tu essayes de résister mais la pression est trop forte, l’envie te bouffe de plus en plus. Les larmes refusent de couler alors que tu meures d’envie de pleurer. De lâcher toute cette haine, cette souffrance qui te ruine petit à petit. Tu te sens seul, terriblement seul, tu ne vois plus aucun échappatoire..

"Un humain de moins sur cette planète fera pas de mal, hm Jung ? Enculé va, même pas capable de protéger son père "

Il s’en voulait énormément, son père était mort alors qu’il était au téléphone avec lui, ce jour-là, son cœur s’est brisé et il en était sûr, il n’allait pas réussir à se reconstruire. Il relève la tête lorsqu’il entends la porte à l’entrée toquer puis s’ouvrir, avachi sur son lit avec sa lame dans la main qui passe rapidement sur son bras, calme

"Ahn Jae? C’est toi ?"

Les journées passent et se ressemblent à l'agence, la vie palpitante que ce jeune garçon s'était imaginée ne se passait pas comme il l'avait pensé. Il se rendait compte à quel point, ses temps libres avaient diminuer depuis qu'il avait débuté et que les temps de pratique étaient plus court, car il devait passer plus de temps en studio ou à faire la promotion de son groupe. Puis qu'advenait-il de ses amis d'autrefois ? Il devait malheureusement leur accorder moins de temps, tout comme il avait moins de temps pour sortir et faire la fête comme autrefois. En vrai, il n'avait juste plus le droit de sortir et faire la fête avec cette stupide règle des trois D. No date, No drink, No driving. Chose qu'il trouvait ridicule, bon, il trouvait tout de même le moyen de contourner ces règles, surtout en ce qui attrait au fait de boire et de fréquenter les demoiselles. Il n'avait pas cette réputation de petit con de première pour rien. Malgré tout, ce soir-ci, il avait réussi à avoir un peu de temps pour lui, mais surtout pour son très cher ami. Même pas le temps de rentrer au dortoir pour se changer et dire déjà au revoir à ses bandmates qu'il était déjà en route vers l'appart de son ami. Il lui envoya un message pour le prévenir de son arrivé imminente. Pas de réponse. Un long soupire quitta les lèvres du jeune homme. Dans son taxi, il passa ensuite un appel. Pas de réponse. L’inquiétude montait en lui. Il savait que dernièrement ce n'était pas tout rose chez lui.

Arrivé à destination, il grimpa rapidement les escaliers qui menait à l'appartement de Jung. Face à la porte, il tourna nerveusement la poignée, celle-ci était déverrouillée. Il était donc chez lui. En entrant, il s'annonça à vive voix. " Yo Bro, t'es là ? " Il entendit Jung lui demander si s'était lui. Sa voix venait de sa chambre. Il s'approcha de la pièce en lui répondant. " Ouais, tu voudrais que ce soit- " La panique lui prit lorsqu'il vit son ami, il se jeta rapidement sur lui. Son premier réflexe fut de trouver un tissu ou une corde, quelque chose pour faire stopper le sang. " Mais tu me fais quoi là !?! " Si seulement il avait pu arriver plutôt, il aurait pu éviter cette catastrophe. " Dude, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui t'as prit de faire ça ? " Il se sentait impuissant face à son jeune ami. S'il n'allait pas si bien que ça, pourquoi ne lui en avait-il pas parlé ? Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête qui restaient sans réponse. Il finit par le prendre par-dessus son épaule. " Aller vient faut te nettoyer ça et mettre des pansements. " Son cœur battait si fort, qu'il avait l'impression qu'il allait exploser.