Longue journée, longue semaine. Elle venait d'apprendre qu'elle avait couler deux cours sur trois et disons que cela lui avait démolit le moral. Encore aujourd'hui elle avait passé la journée à pratiqué son coréen. Elle savait très bien que s'était la raison de ses échecs. Cette barrière linguistique qui la tenait si loin de sa vengeance. Elle allait triompher de sa famille un jour. Elle va devenir la rappeuse qu'elle a toujours voulu être et leur remettre en plein visage leur reproche de perte de temps. La décourager ? Ah ! Au contraire, ils avaient mit de l'huile sur le feu qui brûlait déjà.

Elle longe le mur du couloir menant vers la porte de son dortoir. Épuisée ? Non, légèrement découragé. Ce qui l'énerve le plus est de savoir qu'elle coule le cours de chant simplement à cause de la partie théorique. Le professeur l'avait félicité pour ses capacités à la pratique, mais lui avait expliqué qu'il ne pouvait pas la faire passé si elle n'était pas capable de remplir la partie théorique. Ses pensés se bousculaient tellement dans sa tête qu'elle en avait pratiquement un mal de crâne. Elle lâcha un long soupire en arrivant devant sa porte. Elle tourna la poignée en se rendant compte que la porte était déjà déverrouillé. Elle haussa un sourcil et entra. À sa plus grande surprise, elle aperçu son précieux ami effondrer, le visage face au canapé. " Aiden ? " Elle s'approcha de celui-ci et se mit en petit bonhomme à côté de celui-ci. " Yah baka, tu aura- " Elle arrêta sa phrase très rapidement. Elle voyait bien qu'il n'allait absolument pas bien. " Gosh Aiden, what happen ? You're making me worried. " Son ton de voix était doux, ses yeux cherchaient des réponses par eux-même. Que s'était-il passé encore ? Elle allait bientôt faire un meurtre.      

Si l'entièreté de son être pouvait être décrit en un seul mot, il choisirait sans doute le terme "épuisement". Il incarnait littéralement l'épuisement, autant mental que physique. Bon, sans doute plus mentale, mais le physique venait avec les heures de sommeil qu'il n'avait pas eut et l'excès d'énergie qu'il devait quotidiennement dépenser simplement pour garder sa façade. Cette idée de prendre un 180 et de simplement plaquer son masque sur son visage dès sa sortie du lit n'était visiblement pas une excellente réussite. Non seulement il était d'autant plus fatigué, mais sa gestion du stress était entièrement défaite lorsqu'il agissait contre lui-même aussi longtemps. Repousser ses émotions, ses angoisses et ses anxiétés était l'une des choses les plus difficiles. Certes il l'avait déjà souvent fait, principalement pour ses vidéos youtube ou pour des rencontres, mais l'avoir en tout temps, en classe, dans les couloirs, pendant l'heure de dîner... oh, il était certainement passé par-dessus la barrière sociale. Il n'avait jamais eut autant de compagnons pendant ses pauses et ses travaux d'équipe ne posaient aucun problème. Mais pour quelqu'un qui ne trouvait aucune satisfaction dans la présence continuelle des gens, cela ne faisait que racler ses nerfs à vif encore plus aisément.

Cela faisait approximativement une semaine, peut-être une semaine et demi, depuis sa rencontre, et il était déjà capable de se rendre compte de l'impossibilité de cette solution. Faire semblant en tout temps, avec tout le monde ? Il tombait de fatigue tous les soirs et se levait en combattant une crise de panique tous les matins. Cela ne fonctionnait pas. Il allait détruire son mental avant de réussir ses cours, et ce n'était certainement pas le but de la chose. Et le pire dans tout ça ? Cela lui ajoutait un stress supplémentaire dont il n'avait absolument pas besoin. Il se retrouvait donc encore une fois sans solution, mais cette fois, il était d'autant plus épuisé, n'avait pas un brin de motivation lui restant, et pour tous les beaux mots qu'il avait itéré (et cru), il avait perdu cette impression de pouvoir réussir. Et pour couronner cette affreuse semaine, sa caméra l'avait lâché pendant qu'il tentait de filmer un vidéo. Il avait heureusement quelques semaines d'avance et ne risquait rien pour l'instant, mais il n'avait absolument pas les moyens de se procurer une autre caméra, et ce pour un bon moment. Et sur le moment, cela lui sembla la goutte de trop. Il avait quitté sa chambre en trombe, refusant d'accepter la réalité de cette nouvelle dépense à venir, et avait marché sans trop réfléchir pendant quelques minutes, se retrouvant rapidement devant la chambre de kumi. Il cogna sans même y penser, et ouvrit la porte, la trouvant déverrouillée. Ce qui était surprenant, puisque visiblement la jeune femme n'était pas présente. Déterminé à ne pas faire face à son propre studio de si tôt, il referma la porte derrière lui et s'effondra, face première, sur le canapé de la jeune femme.

Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis son arrivée quand elle ouvrit la porte, mais sa voix eut l'effet immédiat de le réconforter tout en augmentant considérablement son envie d'éclater. "Tu as oublié de verrouiller ta porte. Ce n'est pas très prudent." Sa voix était terrible, rauque comme s'il avait hurlé. Ce qui n'était pas le cas, tout du moins, pas dont il se souvienne. Il se força à se redresser pour s'asseoir, tentant d'ignorer à quel point les cernes sous ses yeux devait lui donner un air maladif. "J'ai juste... j'avais besoin... de compagnie ?" maigre ligne entre mensonge et vérité. Il n'avait jamais besoin de compagnie. Il avait généralement besoin d'aide. Il baissa les yeux, mal à l'aise, et craqua finalement face à son angoisse. "Est-ce que tu penses... est-ce que tu crois vraiment que j'ai ma place ici ?" Il se sentait pitoyable de demander cela, pathétique même, mais ses certitudes étaient fragiles, maintenant qu'il devait faire face aux vrais problèmes plutôt que les contourner.

Épuiser, décourager, à bout du rouleau. Clairement le jeune homme n'allait visiblement pas bien. Elle feignit un rire lorsqu'il lui dit qu'elle n'était pas du tout prudente d'avoir laissé la porte de son dortoir déverrouillé, mais elle ne prit pas la peine de lui répondre. L'état mental de celui-ci l'inquiétait beaucoup trop pour blaguer. Elle se releva et prit une petite place près de lui sur le canapé, toujours avec un air concerner. Elle plaça une main sur son épaule tentant de le rassurer de quoi ? Elle allait le savoir quelque secondes après avoir posé son geste. Elle resta bouche-bée un instant avant de froncé les sourcils. " Qui t'a mit une telle idée en tête ? C'est cette idiote de Zhavia encore ? " Elle était clairement énervée. Elle serra les poings au moment où elle cracha le nom de cette fille. Elle savait que la meilleure amie de Jiyoung causait énormément de problème à son ami.

Reste qu'Aiden avait énormément de talents et Kumi n'avait aucun doutes là dessus. Certes, il se faisait petit et se cachait derrière un masque pour affronté ses journées, mais dans tout les cas il était hors de question qu'il n'ai pas sa place à l'institut. Puis elle remarqua les cernes du jeune homme. Elle savait que le masque qu'il portait en classe lui grugeait tout son énergie. " Aiden..? Il faut que tu arrête de tant mettre autant sur les épaules. Tu as autant ta place ici que moi ou les autres. " Elle se mordillait la lèvre inférieur par nervosité. Elle devait trouvé un moyen de parler du masque et lui dire que d'être flamboyant et trop confiant n'apporte pas toujours de bonne chose. Elle comprenait pourquoi il s'inquiétait sur sa place. Comme elle, il avait cette barrière linguistique qui s'imposait entre eux et les autres. Mais ce n'était qu'un simple détail.