la nuit du nouvel an avait été chargée, d’abord je ne voulais pas sortir, puis je me suis dis que d’aller profiter un peu de la soirée ne pourrait pas faire de mal. J’étais donc sortit, un gros pull et un jogging confortable comme costume pour le 31. Je n’ai pas bu, j’ai simplement mangé un sandwich avant le décompte, jusqu’à minuit. 5, 4, 3, 2, 1… et j’entendis de gros bruits autour de moi, assourdissant. Je n’avais jamais rien entendu de si fort. Je n’entendis rien d’autre qu’un sifflement strident après ça. Je ramenais mes mains à mes oreilles pour les couvrir. Je n’entendais rien d’autre que ce sifflement désagréable, il résonnait dans ma tête. Il fallais que je sorte de la foule, le monde commençait à m’angoisser, je sentais mon coeur s’accélérer et n’en faire qu’à sa tête dans ma poitrine. Pendant que tout le monde était fixé sur les feu d’artifice, je me frayais un chemin à travers la foule pour m’échapper, les mains plaquées sur les oreilles. J’avais l’impression que mes tympans venaient d’exploser. Le sifflement ne s’arrêta pas, je n’entendais même pas les détonations des feux d’artifice. Je la sentais plus qu’autre chose, je voyais la lumière dans le ciel, mais je n’entendais rien, rien d’autre qu’un bruit strident et continu. Une fois sur le côté, je pus reprendre ma respiration et me calmer un peu. Une de mes mains quitta mon oreille pour aller sur mon coeur. Lui ne semblait pas se calmer, au contraire. La panique du monde autour de moi, de cette détonation, de ce sifflement, rien n’était fait pour que je me détende. Il fallait que je rentre, et rapidement, sinon ça allait mal finir. J’avais acheté une bouteille d’eau en plus de mon sandwich, je la sortis de ma poche pour avaler les quelques pilules que j’avais toujours avec moi en cas d’urgence. Je repris le chemin de l’école. je ne voulais qu’une chose, m’enrouler dans mes couvertures et dormir jusqu’au lendemain pour au moins essayer de me calmer un peu durant mon sommeil. Le sifflement s’atténua un peu lorsque j’arrivais près de ma chambre. J’ouvris ensuit brusquement les yeux. C’était un rêve. Un cauchemar plutôt. Je m’assis dans mon lit. Le sifflement avait disparu en effet, mais j’avais l’impression d’avoir les oreilles bouchée. Je n’entendais plus rien du côté droit et le côté gauche était comme dans du coton… surement le choc du klaxon de la nuit dernière...