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Don't you dare listen to your nightmares [Jie Lun]
Invité
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Anonymous
Mar 30 Juil - 19:50
Avril. Ton dernier déménagement date d'il y a une semaine à peine, juste avant la rentrée scolaire, dans cette ville de Daejeon que tu as pourtant l'air de connaître plus que par cœur. Après tout, toutes les villes que tu visites se ressemblent pour une raison qui t'échappe. Les mêmes boutiques, les mêmes immeubles, les mêmes boissons glacées vendues partout que tu attrapes une fois sorti de ton lycée. Tu as dix-sept ans, tu n'es encore qu'un lycéen mais quand tu fouilles dans tes souvenirs flous, tu te rends compte que tu as déjà bien vécu.

"C'est mon dixième lycée, pas la peine de m'attacher, quand les valises restent pleines en bas des escaliers. Je gèle mes pensées à coup de jus glacé, qui a besoin de cocaïne quand le sucre l'endoctrine ?

- Ta maman sait que tu bois toutes ces cochonneries ?"

Eoduun Madee. Tu l'as à peine rencontrée dans ce lycée que bizarrement, son visage s'accroche à tes pensées et tu n'arrives pas à t'en séparer. Tu en as vu défiler, des élèves, des "camarades", mais tous leurs traits flous n'ont rien à voir avec les siens. Tu prends une grande gorgée de cette boisson, si froide qu'elle t'en donne presque la migraine mais tu es habitué, la douleur fait du bien et t'empêche de trop penser. 

"Elle le savait, quand elle était encore en vie. Je vis avec mon père, je fais la cuisine et je lui paye un loyer. Goûte."

---

Tu ne les as pas vu faire, mais ils ont osé. Ils ont osé s'en prendre à Madee et la harceler, et ça réveille quelque chose de sombre en toi. La première chose que tu fais, quand elle te l'apprend par message, c'est retourner au lycée pour aller les démolir, ces deux grandes têtes qui ont osé s'en prendre à elle. Mais le combat ne se passe pas comme prévu et c'est eux qui te détruisent, au lieu de l'inverse. Tu finis par terre, tout seul, tu es la risée de ce lycée parce que tu n'as pas su les battre. La douleur est temporaire mais l'humiliation, dans ta tête, semble être définitive. Tu la vois se sentir mal à cause de ce harcèlement, tu ne peux pas le tolérer. Une idée fuse dans ton esprit. 

Le lendemain, tu arrives chez elle avec un pistolet chargé. 

"Jie Lun, t'es fou, c'est un vrai ?

- Oui, mais il est rempli avec des balles "Ich lüge".

- Des balles "Ich lüge" ? 

- J'ai acheté ça à un collectionneur, ce sont des tranquillisants que les soldats nazis utilisaient pendant la guerre pour faire croire à leur suicide. D'abord, on va écrire une fausse lettre de suicide qui les concerne tous les deux, puis on tirera avec ces balles... Et quand ils se réveilleront, ils auront honte mais ça aura été une belle blague, pas vrai ?"

Tu l'as convaincue... Ton plan se déroule parfaitement bien. Tu sais que ce ne sont pas des tranquillisants, mais cela ne te perturbe pas plus que ça, étrangement. Le rendez-vous est donné, à la nuit tombée, et c'est Madee qui sert d'appât pour les deux harceleurs qui arrivent, avec le sourire aux lèvres. Comme si Madee allait vraiment s'offrir à eux et leur donner tout ce qu'ils voulaient, près de ce cimetière.

"On enlève tout à trois, prêts ? Un... Deux..."

- Trois."

Deux coups de feux résonnent et le premier homme tombe raide mort, tandis que l'autre prend peur et se met à courir. C'est toi qui a tiré, et tu ne t'étonnes pas de voir le sang couler, même dans la nuit sombre.

"Je vais le rattraper, reste là.

- Eh... T'es juste inconscient, pas vrai ?... Pourquoi tu saignes comme ça ? Eh, réponds-moi !"

Tu cours avec ton arme à la main, après le deuxième qui essaye de s'échapper qui hurle à pleins poumons. Tu viens de tuer son ami, de sang froid, et il essaye de grimper sur une palissade près de lui pour t'échapper. Mais il ne peut pas t'échapper... Ici, personne ne peut t'échapper, alors que Madee se rend compte de ta supercherie en secouant le corps inerte de la première personne que tu as tué.


"Descends de la barrière, descends de la putain de barrière !

- T'es givré, pourquoi tu fais ça ?! Tu viens de tuer mon pote !

- Parce que je pourrais donner ma vie pour Madee."


---

Tu as un nouveau plan. Deux ne suffisent pas. Tu comprends que c'est cette école toute entière et tous ses élèves qui t'empêchent de te rapprocher de Madee. Tu sais que ce soir, il y a une fête organisée à Saenghwang pour encourager les joueurs des clubs sportifs, pour un match inter-écoles qui va être lancé le lendemain. Tu es prévoyant... Tu as fait tourner une pétition, que presque tous les élèves de l'école ont déjà signé, mais tu ris en sachant ce que tu as marqué dessus. Tu décoinces le verrou de la fenêtre de Madee et glisse dans sa chambre, sans un avertissement, alors qu'elle se réfugie dans le placard pour se cacher de toi.

"Toc toc. Désolé pour l'entrée par la fenêtre, je sais que c'est de mauvais goût.

- Va-t-en... Si tu essayes d'ouvrir, je crie et ma mère arrivera !

- Tu me fais encore la tête ? Allez, tout est pardonné, Madee... Ce soir, tu es ma cavalière pour le bal du lycée... Et puis, je suis sûre que tu meurs d'envie de voir ce que je cache dans mon sac.


- Dans ton sac ?


- Les élèves de Saenghwang ont signé une pétition pour faire venir un groupe de la Mic Drop à l'école, ce soir... Mais tu devrais voir ce qu'ils ont VRAIMENT signé."

Tu sors la pétition truquée de ton sac, dont tu détaches la page de couverture, avant de t'éclaircir la voix et commencer à lire alors que Madee, dans le placard, cherche sans doute une échappatoire.

"Nous, les élèves de Saenghwang Academy, allons mourir. Peut-être que nos corps calcinés parviendront jusqu'à vous... Votre société ne produit que des esclaves vides et uniformes, non merci. Signé, les étudiants de Saenghwang... Adieu."

Tu ranges tout dans ton sac à la hâte, alors que tu entends Madee s'agiter dans son petit placard, tout en sachant qu'elle ne peut pas en sortir sans passer devant toi. Elle est coincée à l'intérieur, tant qu'elle ne décide pas de sortir et faire ce que tu veux. Mais elle ne veut pas quitter son placard, alors que tu ne veux qu'elle, que tu veux mettre ton plan à exécution en sa compagnie. Ton plan ? Ce soir, au bal, tu vas faire sauter l'école.

"T'as pas le droit de me rejeter, Madee, parce qu'on est fait l'un pour l'autre ! Tu m'as ouvert le cœur à vif, tu ne peux pas juste me laisser saigner comme ça... Madee, s'il te plaît, ouvre ce placard ! Promis, on arrête de se battre... Allez, je sais que tu as peur, mais je vais te libérer de ça ! Madee, ne me fais pas rentrer là-dedans, je compte jusqu'à trois ! Un... Deux... Et merde !"

Soudainement, tu te lances dans la porte du placard, qui s'ouvre en grand et la dévoile, là, accrochée avec une ceinture de peignoir autour du cou, la seule issue qu'elle semble avoir trouvé. Tu sens tes mains se mettre à trembler, et les larmes te monter aux yeux. Pourtant... Cela ne devrait rien te faire... Mais le visage de Madee est ancré dans ton esprit depuis que tu l'as vue à la rentrée, alors... Tu serres fort les poings et sors du placard aussi vite que tu y es entré dès que tu entends des bruits de pas dans les escaliers, sortant par la fenêtre pour ne pas être repéré. Ta destination future ? Tu décides de venger Madee... L'école.

---

Tu as réussi à t'introduire dans la chaufferie de l'école, sous la salle de conférence où les élèves sont déjà en train de s'amuser, tu les entends chanter et profiter d'un moment agréable. Toi, tu sors des explosifs de ton sac, que tu dissémines un peu partout dans la pièce, jetant quelques coups d’œil à ta montre. La grande explosion, il faut que ce soit le final de la soirée, que ça soit ce qui enverra tout le monde loin de Saenghwang, au paradis comme en enfer. Tu prépares tout hâtivement mais avec des mains expertes, parce que tu t'es déjà renseigné. Tu ne peux pas juste essayer de tout faire sauter et manipuler des choses aussi dangereuses sans avoir fait toutes tes recherches avant...

"Éloigne-toi des bombes."

Tiens... Madee. Est-ce que tu t'y attendais ? Non, tu y avais vraiment cru pendant un moment... A ce faux suicide. Le stratagème a fonctionné un instant mais tu vois que ce n'était qu'un mensonge, qu'une stratégie pour essayer de te retarder et te faire changer d'avis.

"Madee... Quand les gens vont voir cette école, ils se diront que cette école ne s'est pas auto-détruite parce que la société n'avait rien à faire d'elle, mais parce que cette école était en fait la société ! Ils comprendront que le seul endroit où les bonnes personnes comme toi et tes harceleurs peuvent s'entendre, c'est au Paradis !

- J'aurais aimé qu'on se rencontre plus tôt, avant que tu commences à penser que la vie est comme une guerre... J'aurais aimé que ta mère reste en vie plus longtemps, que ton père soit différent...

- Ne parle pas d'eux, ne parle pas de mes parents !"

De ton sac, tu sors une autre petite surprise qui n'est autre qu'un pistolet entièrement chargé que tu pointes sur Madee sans aucun remord, sans aucune hésitation. Si elle ne t'aide pas, elle est contre toi. Elle t'a rejeté, tu peux continuer ton chemin seul même si tu n'as pas envie de la laisser derrière toi. Tu gardes ton pistolet rivé droit sur elle, mais elle agit précipitamment. Tu te bats et un coup de feu part dans le plafond, avant qu'elle réussisse à te prendre l'arme des mains.

"C'est toi ou c'est le reste de l'école, JL..."

Elle tire et cette fois, ce n'est pas le plafond qui reçoit le coup, mais toi. dans le bas de l'abdomen, sur la droite. Tu hurles de douleur et tu sens le sang qui tâche soudainement tes vêtements alors que tu tombes et tu vois Madee attraper une bombe, que tu as déjà activé. D'ici quelques minutes, l'explosif éclatera et détruira tous aux alentours, sans aucune chance de retour. Tu la vois soudainement réfléchir et lâcher le pistolet, quittant la chaufferie en courant, la bombe dans les bras. Tu cries, mais elle ne semble même plus t'entendre, alors que tu peines à te relever à cause de ta blessure.

---

Tu retrouves Madee à l'extérieur, sur le grand terrain de course qui sert souvent à tous les élèves le matin, dont toi, quand tu décides d'aller faire un jogging. Mais ce n'est pas le moment de courir, tu perds du sang et Madee garde la bombe contre elle, titubant légèrement sur sa jambe. Elle semble s'être blessée et tu t'approches d'elle, il n'y a plus personne autour de vous. Personne ne se doute de rien, et tout le monde fait la fête, vous êtes à l'écart de tout. Tu approches doucement en serrant tes mains sur ta plaie.

"T'es intelligente... Sur le terrain de course, ici, personne ne mourra dans l'explosion... Sauf toi, si tu continues de câliner ce truc...

- Je ne mérite pas de vivre.

- Avec tout mon respect, je pense que tu as tort... Donne moi la bombe."

Elle s'écarte, vers l'arrière, et elle trébuche avec la bombe dans les bras avant que tu tombes toi aussi, l'observant retenir la bombe dans ses bras frêles comme si ce n'était qu'un coussin ou une peluche, qu'elle veut éloigner de toi.

"Ne t'approche pas !

- Ou alors quoi ?..."

Tu te redresses un peu pour t'asseoir à genoux, observant Madee avec l'ombre d'un sourire sur les lèvres.


"Je suis détruit... Bien trop détruit... Mais tu peux revenir en arrière. Tu peux rester, changer les choses... Tu m'as battu à plate couture."

Tu t'approches d'elle au sol, avant de venir doucement prendre la bombe de ses mains, qu'elle lâche doucement pour que tu puisses la prendre, sans oser te regarder dans les yeux. Tu la récupères au creux de tes bras, difficilement, et tu vois le temps qui s'écoule alors que tu te relèves et recule légèrement, observant Madee.

"Maintenant, recule... Encore un peu. On ne sait pas ce que ça va faire..."

Tu l'observes, alors qu'elle recule et s'écarte de l'explosif qui est dans tes bras, que tu gardes contre toi et que tu viens serrer contre ton buste dans un sourire, les secondes défilant encore et encore, se rapprochant petit à petit du point de non-retour. Tu fais demi-tour et recule un peu plus de ton côté, sentant le sang continuer de couler sur ta peau et sur tes vêtements.

"J'espère que je te manquerai, j'aimerais t'embrasser, et tu comprendrais que je te vénère... Je suis prêt à donner ma vie pour la tienne.

- Oh mon dieu...

- Et quand j'aurai disparu...

- Non, attends !

- Arrange les dégâts que j'ai causé...

- Pas comme ça !"

Tu sens sa voix qui se brise, tandis que tu serres l'engin explosif dans tes bras, les chiffres sur le compteur continuant de défiler à une vitesse stable. Ton sourire ne se perd pas, alors que tu fais face à Madee et que tu l'observes, avec la bombe contre ton torse.


"Notre amour est roi... cinq...
Notre amour est roi... quatre...
Notre amour est roi... trois...
Notre amour est roi... deux..."


Tu sens le regard de Madee rivé sur toi, alors que tu te trembles et que tu resserres la bombe contre toi pour ne pas la lâcher. Elle ouvre une dernière fois la bouche en tremblant, les larmes aux yeux.

"... Dis bonjour au Roi."
Invité
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